Immobilier 2025 : Pourquoi la performance énergétique devient un critère incontournable

En 2025, la performance énergétique des logements est devenue un critère déterminant dans toute transaction immobilière. Ce virage, amorcé par la loi Climat et Résilience, transforme profondément le marché : les logements économes en énergie se vendent plus cher, tandis que les passoires thermiques peinent à trouver preneur. Analyse d’un bouleversement déjà bien engagé.

Le DPE : un critère devenu décisif

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), longtemps négligé ou relégué au second plan dans les annonces immobilières, est désormais scruté à la loupe par les acheteurs comme les locataires. Et pour cause : depuis 2023, les logements classés G sont interdits à la location, une mesure qui s'étendra progressivement aux classes F (2025) puis E (2028). Résultat : l'étiquette énergétique impacte directement la valeur d’un bien.

À savoir : Selon les données des notaires et portails spécialisés, les biens classés A à C se vendent en moyenne 6 à 10 % plus cher que leurs équivalents énergivores à surface et emplacement identiques.

Marseille, Toulouse : la prime à la performance

Certaines grandes villes enregistrent des écarts de prix marqués selon le DPE :

• À Marseille, un appartement bien isolé (classé B ou C) peut se vendre jusqu’à 5 % plus cher que la moyenne du secteur. Avec un climat chaud et des périodes de canicule de plus en plus longues, la demande pour des logements frais et économes explose.
• À Toulouse, la tendance est similaire : les biens performants partent plus vite et plus cher, notamment dans les quartiers recherchés comme Les Carmes ou Saint-Cyprien.

Ces écarts s’expliquent aussi par la demande croissante d’une clientèle soucieuse de réduire ses factures d’énergie et son empreinte carbone.

Propriétaires : pourquoi (et comment) investir dans la rénovation énergétique ?

Si vous êtes propriétaire d’un bien classé F ou G, plusieurs raisons devraient vous inciter à engager des travaux de rénovation énergétique :

• Rester dans le marché locatif : dès 2025, les logements classés F seront interdits à la location.
• Préserver la valeur de votre bien : plus on attend, plus la décote des passoires thermiques s’aggrave.
• Profiter des aides : MaPrimeRénov', éco-PTZ, certificats d’économie d’énergie (CEE)… Les dispositifs d’aide à la rénovation sont nombreux et cumulables.
• Faire des économies sur le long terme : une meilleure isolation, un chauffage performant ou des fenêtres double vitrage permettent de réduire jusqu’à 40 % la facture énergétique.

💡 Conseil : commencez par un audit énergétique. Il vous indiquera les travaux les plus rentables à réaliser selon votre budget.

Écologie, économie et valorisation : le nouveau trio gagnant

Ce changement de paradigme n’est pas qu’une simple contrainte réglementaire imposée par les autorités, mais il représente également une formidable opportunité pour les propriétaires et les investisseurs de repenser leur manière d'habiter, de vendre, et d'investir dans l'immobilier.

En effet, dans un contexte économique où le coût de l’énergie ne cesse de grimper, impactant directement le budget des ménages, et où la transition écologique s'impose comme une priorité nationale incontournable, la performance énergétique des bâtiments se transforme en une nouvelle forme de capital. Ce capital énergétique, désormais valorisé sur le marché, permet non seulement de réaliser des économies substantielles sur les factures énergétiques, mais aussi d'augmenter la valeur de revente des biens immobiliers.

Les logements économes en énergie attirent une clientèle de plus en plus soucieuse de son empreinte carbone et désireuse de contribuer à un avenir plus durable. Ainsi, investir dans l'amélioration de la performance énergétique de son bien immobilier devient un choix stratégique, alliant rentabilité économique et responsabilité environnementale.

En résumé