par Viviane Ramadier

Les erreurs à éviter pour un premier achat locatif

Réaliser un premier investissement locatif est une excellente manière de se constituer un patrimoine tout en générant des revenus complémentaires. Toutefois, ce type de projet ne s’improvise pas. Pour maximiser la rentabilité et sécuriser son investissement, il est crucial d’éviter certaines erreurs fréquemment commises par les primo-investisseurs


Réaliser un premier investissement locatif est une excellente manière de se constituer un patrimoine tout en générant des revenus complémentaires. Toutefois, ce type de projet ne s’improvise pas. Pour maximiser la rentabilité et sécuriser son investissement, il est crucial d’éviter certaines erreurs fréquemment commises par les primo-investisseurs

1. Ne pas définir de stratégie claire

L’un des écueils les plus fréquents consiste à se lancer dans un achat sans avoir défini de cap précis. Avant toute chose, il convient de s’interroger en profondeur sur :

Les objectifs du projet cherche-t-on :

  • un revenu immédiat pour améliorer sa trésorerie mensuelle,
  • une plus-value à long terme pour sécuriser sa retraite,
  • un levier fiscal pour optimiser sa situation financière ? 

Chaque objectif nécessite une approche différente et influencera des décisions cruciales telles que le type de bien à acquérir, qu'il s'agisse d'un appartement, d'une maison ou d'un immeuble de rapport.

L'emplacement est également déterminant, car il doit correspondre à la demande locative ciblée, qu'il s'agisse d'une zone urbaine dynamique ou d'une région en développement.

Le mode de location, qu'il soit meublé ou non, à court ou long terme, doit être choisi en fonction de la stratégie globale.

Enfin, le régime fiscal, qu'il s'agisse du régime micro-foncier, du régime réel ou d'un dispositif de défiscalisation spécifique, doit être soigneusement sélectionné pour maximiser les avantages financiers. Une stratégie bien définie dès le départ est essentielle pour naviguer avec succès dans le monde complexe de l'investissement locatif.


2. Acheter selon ses goûts personnels

Un bien immobilier destiné à la location ne doit pas forcément correspondre à vos goûts personnels, car l'objectif principal est de répondre aux attentes et aux besoins des locataires potentiels. Il est essentiel de se mettre à la place de son futur locataire pour comprendre ce qui pourrait le séduire et le convaincre de choisir votre bien plutôt qu'un autre.

Par exemple, un studio fonctionnel, bien agencé et situé à proximité des transports en commun ou des universités, sera bien plus pertinent et attractif pour un étudiant ou un jeune professionnel qu’un appartement avec terrasse dans une zone excentrée, qui pourrait ne pas être pratique pour ses déplacements quotidiens. De plus, un logement bien situé dans un quartier dynamique et bien desservi par les infrastructures locales peut également garantir une meilleure rentabilité et une occupation plus constante, car il répond à une demande locative plus forte. En somme, il est crucial de privilégier les caractéristiques qui augmentent l'attrait du bien pour le marché cible, plutôt que de se laisser guider par ses préférences personnelles.


3. Sous-estimer l’importance de l’emplacement

L’emplacement reste le facteur clé d’un investissement locatif réussi. En effet, il détermine non seulement la demande locative, mais influence également le montant du loyer que l'on peut espérer percevoir, la vacance éventuelle du bien, ainsi que sa valorisation à long terme. Un bon emplacement peut attirer un flux constant de locataires potentiels, minimisant ainsi les périodes de vacance et assurant une rentabilité stable. Il est donc primordial d’étudier avec attention le quartier, en prenant en compte divers éléments tels que les services de proximité, qui incluent les commerces, les écoles, et les centres de santé, ainsi que les infrastructures de transport, qui facilitent l'accès au bien et augmentent son attrait. La dynamique économique locale joue également un rôle crucial, car une région en plein essor économique peut offrir de meilleures perspectives de valorisation du bien. Enfin, le profil des habitants, qui englobe des aspects tels que l'âge moyen, le niveau de revenu et le style de vie, doit être analysé pour s'assurer que le bien répond aux attentes du marché cible. En somme, un emplacement bien choisi est un gage de succès pour tout projet d'investissement locatif.


4. Se focaliser uniquement sur la fiscalité

Certains dispositifs fiscaux, tels que le dispositif de Normandie ou le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP), peuvent sembler très attractifs en raison des avantages fiscaux qu'ils offrent, comme des réductions d'impôts ou des amortissements intéressants. Cependant, il est crucial de ne pas se laisser aveugler par ces incitations fiscales au point d'en faire le seul critère de décision pour un investissement locatif. En effet, un bien immobilier qui présente une faible rentabilité ou qui est difficile à louer ne devient pas automatiquement un bon investissement simplement parce qu'il permet de bénéficier d'une réduction d'impôt.

Il est essentiel de s'assurer que le projet est viable et solide sur le plan financier, même en l'absence de ces avantages fiscaux. Cela implique de réaliser une analyse approfondie de la rentabilité potentielle du bien, de la demande locative dans la zone ciblée, et de la qualité de l'emplacement. En outre, il est important de considérer d'autres facteurs tels que les coûts d'entretien, les charges de copropriété, et les éventuels travaux à prévoir.

En conclusion, un investissement locatif réussi repose sur une stratégie globale bien pensée, où les dispositifs fiscaux ne sont qu'un des nombreux éléments à prendre en compte pour garantir la pérennité et la rentabilité de l'investissement.


5. Omettre certains frais dans les calculs

La rentabilité d'un investissement locatif ne se calcule pas uniquement à partir du prix d’achat du bien immobilier et du loyer perçu mensuellement. En effet, pour obtenir une vision claire et précise de la rentabilité réelle, il est impératif d'intégrer l’ensemble des frais et coûts associés à l'opération.

  • Parmi ces frais, on trouve les frais de notaire, qui peuvent représenter un pourcentage non négligeable du prix d'achat et qui sont souvent sous-estimés par les investisseurs novices.
  • Les charges de copropriété doivent également être prises en compte, car elles peuvent varier considérablement en fonction de la taille et de l'emplacement du bien, ainsi que des services offerts par la copropriété.
  • La taxe foncière, qui est une obligation annuelle, peut également peser lourdement sur le budget si elle n'est pas anticipée correctement.
  • En outre, il est crucial de prévoir les coûts liés aux travaux éventuels, qu'il s'agisse de rénovations nécessaires pour mettre le bien aux normes ou d'améliorations pour augmenter son attractivité sur le marché locatif.
  • La gestion locative, qu'elle soit assurée par le propriétaire ou déléguée à une agence, engendre également des frais qui doivent être intégrés dans le calcul de rentabilité.
  • De plus, l'assurance loyers impayés, bien qu'elle représente un coût supplémentaire, est souvent indispensable pour se prémunir contre les risques d'impayés.
  • Enfin, les périodes de vacance locative, durant lesquelles le bien n'est pas loué, doivent être anticipées et budgétisées, car elles impactent directement les revenus générés par l'investissement.

Une vision exhaustive et détaillée de tous ces éléments est indispensable pour évaluer correctement la rentabilité d'un projet d'investissement locatif et pour prendre des décisions éclairées.


6. Surévaluer le loyer potentiel

Estimer un loyer trop élevé peut entraîner une vacance prolongée, car les locataires potentiels pourraient être dissuadés par un prix qui ne correspond pas à la valeur perçue du bien.

Cela peut également attirer des locataires peu fiables, qui acceptent de payer un loyer supérieur à leurs moyens, augmentant ainsi le risque d'impayés.

Pour éviter ces écueils, il est préférable de fixer un montant cohérent avec le marché local, ce qui permet de garantir une bonne rotation des locataires et de sécuriser ses revenus de manière durable. Une étude comparative des loyers est donc indispensable avant tout achat, car elle offre une vision claire des prix pratiqués dans la zone ciblée, en tenant compte des caractéristiques spécifiques du bien, telles que sa taille, son état, et son emplacement. Cette analyse permet non seulement de positionner le loyer de manière compétitive, mais aussi d'anticiper les évolutions du marché, afin d'ajuster le montant en fonction des tendances économiques et démographiques locales.

Une évaluation précise et réaliste du loyer potentiel est donc un élément clé pour assurer la rentabilité et la pérennité de l'investissement locatif.


7. Négliger la rentabilité nette

La rentabilité brute peut donner une première idée de la viabilité d'un investissement locatif, mais elle ne suffit pas à elle seule pour évaluer la performance réelle du placement. En effet, seule la rentabilité nette offre une vision complète et précise, car elle intègre l'ensemble des charges, impôts et frais qui peuvent impacter le rendement final. Ces éléments incluent non seulement les frais de gestion, les charges de copropriété, et les taxes foncières, mais aussi les coûts d'entretien, les éventuelles rénovations, et les assurances nécessaires pour protéger l'investissement.

Un calcul rigoureux et détaillé de la rentabilité nette, effectué en amont, permet de comparer plusieurs projets de manière objective et éclairée.

Cela aide à identifier les investissements les plus prometteurs et à éviter les pièges potentiels qui pourraient nuire à la rentabilité à long terme.

En conclusion, la rentabilité nette est un outil indispensable pour tout investisseur souhaitant optimiser ses placements et garantir une performance financière solide et durable.


8. Ne pas anticiper les travaux

Acheter un bien nécessitant des travaux peut être une stratégie gagnante, à condition d’en maîtriser les coûts et de bien planifier chaque étape du processus de rénovation.

En effet, un bien à rénover peut souvent être acquis à un prix inférieur à celui du marché, ce qui offre une marge de manœuvre pour réaliser des améliorations qui augmenteront sa valeur et son attrait locatif. Cependant, pour que cette stratégie soit réellement profitable, il est crucial de bien évaluer l'ampleur des travaux nécessaires et de s'assurer que le budget alloué est réaliste. Il est vivement conseillé de faire réaliser des devis précis par plusieurs professionnels du bâtiment avant de s’engager, afin d’éviter tout dépassement budgétaire qui pourrait compromettre la rentabilité de l'investissement.

De plus, il est important de prendre en compte le temps que les travaux prendront, car une période prolongée de rénovation peut retarder la mise en location du bien et, par conséquent, le retour sur investissement.

En planifiant soigneusement et en s'entourant d'experts compétents, il est possible de transformer un bien nécessitant des travaux en une opportunité lucrative, tout en minimisant les risques financiers.


9. Sous-estimer la gestion locative

Gérer un bien immobilier prend du temps et nécessite une attention constante à de nombreux détails.

  • Cela inclut la sélection minutieuse des locataires, qui implique de vérifier leurs antécédents financiers et leur capacité à payer le loyer régulièrement.
  • La rédaction des baux est une étape cruciale, car elle doit être effectuée avec soin pour s'assurer que toutes les clauses légales sont respectées et que les droits et obligations de chaque partie sont clairement définis.
  • La gestion des incidents, tels que les réparations urgentes ou les plaintes des locataires, demande une réactivité et une disponibilité qui peuvent être chronophages.
  • Les relances pour les loyers impayés ou les rappels pour l'entretien régulier du bien sont également des tâches qui nécessitent une organisation rigoureuse.

Si vous ne souhaitez pas vous en occuper vous-même, ou si vous manquez de temps ou d'expertise, il est judicieux d’envisager une gestion déléguée à une agence immobilière ou à un professionnel de confiance. Ces experts peuvent non seulement alléger votre charge de travail, mais aussi optimiser la rentabilité de votre investissement en assurant une gestion efficace et professionnelle de votre bien.


10. Attendre indéfiniment le "bon moment"

Le timing parfait n’existe pas, car les conditions de marché sont en perpétuelle évolution, influencées par une multitude de facteurs économiques, politiques et sociaux. Les fluctuations des taux d'intérêt, les changements de législation, ou encore les variations de l'offre et de la demande peuvent impacter de manière significative le marché immobilier.

Ainsi, il est souvent plus judicieux d'investir à un moment où le projet est bien construit, c'est-à-dire lorsque vous avez une vision claire et précise de vos objectifs, que les chiffres sont solides et que l'opportunité d'investissement est en adéquation avec vos attentes et votre stratégie financière.

En effet, attendre indéfiniment le moment idéal peut s'avérer contre-productif, car cela peut vous faire passer à côté d'un placement potentiellement lucratif. L'attentisme excessif peut également entraîner une perte de temps précieuse, durant laquelle d'autres investisseurs plus réactifs pourraient saisir les opportunités disponibles.

Il est donc essentiel de rester informé et de faire preuve de discernement pour prendre des décisions éclairées, tout en acceptant une part de risque inhérente à tout investissement.


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