par Viviane Ramadier

Faut-il acheter en SCI pour un investissement locatif ?

Créer une SCI (Société Civile Immobilière) pour acheter un bien destiné à la location est une option souvent évoquée par les investisseurs. Elle permet une gestion collective et offre une certaine souplesse dans la transmission du patrimoine. Mais attention : la SCI n’est pas toujours la meilleure solution, notamment sur le plan fiscal. Alors, bonne idée ou piège à éviter ? On fait le point.


Créer une SCI (Société Civile Immobilière) pour acheter un bien destiné à la location est une option souvent évoquée par les investisseurs. Elle permet une gestion collective et offre une certaine souplesse dans la transmission du patrimoine. Mais attention : la SCI n’est pas toujours la meilleure solution, notamment sur le plan fiscal. Alors, bonne idée ou piège à éviter ? On fait le point.

Qu’est-ce qu’une SCI ?

La SCI est une structure juridique permettant à plusieurs personnes (souvent des membres d’une même famille) de détenir ensemble un bien immobilier. Chaque associé possède des parts sociales proportionnelles à son apport, ce qui facilite la répartition des droits et la gestion du bien.


Les avantages de la SCI pour un investissement locatif

✅ Une gestion facilitée entre associés

La SCI permet de définir précisément les rôles de chacun, notamment dans les décisions importantes (achat, vente, travaux…). Cela évite les blocages en cas de désaccord.

✅ Une transmission patrimoniale optimisée

La SCI permet d’organiser la succession en transmettant progressivement des parts sociales, tout en conservant le contrôle du bien. C’est un outil très utilisé dans les stratégies de transmission familiale.

✅ Une séparation entre vie privée et patrimoine

L’investissement est porté par une entité distincte de la personne physique. Cela peut offrir une protection du patrimoine personnel, notamment en cas de mésentente ou de divorce.


Les limites (et risques) de la SCI

⚠️ Une fiscalité parfois moins avantageuse

Par défaut, la SCI est soumise à l’impôt sur le revenu (IR). Chaque associé déclare sa quote-part de revenus locatifs. Mais dès lors que la SCI est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), la fiscalité devient plus complexe : amortissement du bien, double imposition en cas de distribution des bénéfices, taxation à la revente sur la plus-value professionnelle… Des points à maîtriser absolument.

⚠️ Des formalités administratives

Créer une SCI implique des statuts, des assemblées générales, une comptabilité (souvent confiée à un expert-comptable) et un formalisme plus lourd que pour un investissement en direct.

⚠️ Une difficulté à obtenir un crédit

Les banques exigent souvent des garanties supplémentaires lorsqu’il s’agit de financer une acquisition via une SCI. En pratique, les associés devront souvent se porter caution solidaire.


Acheter en SCI : pour qui est-ce réellement pertinent ?

  • Pour les projets familiaux, dans une logique de transmission ou de gestion commune ;
  • Pour les investisseurs souhaitant acheter à plusieurs sans indivision ;
  • Pour les patrimoines déjà constitués, nécessitant une structuration juridique et fiscale.

En revanche, pour un premier achat locatif ou un projet simple, l’investissement en nom propre (notamment sous le statut LMNP) reste souvent plus lisible, souple, et fiscalement avantageux.


En résumé : SCI et investissement locatif, un outil puissant mais pas universel

Acheter en SCI peut être une excellente stratégie... à condition de bien en comprendre les enjeux juridiques, fiscaux et patrimoniaux. Ce n’est pas un passage obligé, ni une solution miracle. Il est essentiel d’être accompagné, notamment par un expert immobilier et un conseiller fiscal, pour valider l’intérêt réel de cette structure dans votre cas.

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